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LA RURALITE, UNE STARTUP QUI S'IGNORE ET QUE L'ON CONTINUE D'IGNORER

Rédigé le Dimanche 20 Mai 2018 à 16:07 | Lu 284 fois | 0 commentaire(s)

# ISULA MUNTAGNA N°4


A Fiera di u casgiu 2018. Une année s’est écoulée depuis l’édition 2017  et la présentation du numéro zéro du lancement d’ ISULA MUNTAGNA Magazine. Quatre numéros plus tard nous sommes là ! Un succès plein d’espoir mais encore fragile, porté cependant par les abonnés, par nos partenaires et annonceurs qui se sentent concernés par la dynamique de l’intérieur, grâce aussi aux contributeurs et associations impliqués dans les territoires de montagne et de la ruralité, aux quelques amis qui depuis le début participent à cette belle aventure, et à un public de lecteurs toujours plus large, et avec le soutien d’une société agro pastorale bien vivante et travailleuse qui se bat chaque jour pour vivre. Notre magazine continue avec humilité à témoigner, à montrer la réalité du terrain en donnant la parole à ceux qui vivent ces territoires. Alors que nous disent ils ? Vous le lirait dans ce numéro 4, ils nous disent que l’espoir d’une année pleine de promesses reste à confirmer, ils nous disent que tout cela avance oui, mais lentement, trop lentement. Les investissements aujourd’hui ne suivent pas la prise de conscience pourtant bien réelle ! l’action est encore trop faible. Qu’ils se sentent parfois bien seuls…
 Que dire et que penser de l’évolution de notre société contemporaine ? Si l’on veut bien regarder et comprendre la Corse n’y échappe pas. L’insularité n’est plus un isolement, ou beaucoup moins que par le passé. Nous nous inscrivons dans la modernité. Ici comme ailleurs nous avons nos startup et c’est tant mieux, même si l’on sait que 3% seulement d’entre elles auront une activité pérenne. 3% oui c’est le taux de réussite à tel point que l’on se demande si cette part de l’activité économique n’est pas un mythe. 3% de réussite cela veut dire 97% d’investissements humains et financiers qui tombent à l’eau ! Est ce là le prix de la modernité à payer ? Imaginons que l’on puisse mobiliser des levées de fonds aussi importantes pour l’installation de jeunes bergers, pour la rénovation d’habitat dans les villages qui se meurent, pour de petits commerces de proximité dans nos vallées qui se referment, pour un développement économique de petites entreprises. Posons simplement  la question : est ce que 3%  des projets seraient viables ? Vous avez la réponse, nous l’avons tous. Bien sur que non ce serait beaucoup plus, puisque sans même aucune levée de fonds si ce n’est la volonté et l’envie d’entreprendre et par un choix de vie, des jeunes s’installent et produisent ! En plus ils entretiennent le territoire et les activités de production dans le rural ne s’externalisent pas, les retombés économiques sont immédiates, sonnantes et trébuchantes ! Le monde rural est une startup de premier plan, mais une startup qui s’ignore ! Investisseurs, la ruralité vous attend et c’est l’avenir du territoire !
 
Inseme andemu avanti !
A prestu !
La rédaction