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STORIA

Rédigé le Mardi 27 Avril 2021 à 15:26 | Lu 219 fois | 0 commentaire(s)

D’Alalia à Aleria par Olivier ALFONSI


La cité était un lieu d’interface privilégié où s’articulaient les contacts politiques, culturels et commerciaux entre mer et montagne.
Les liens entre mers et montagnes durant l’antiquité corse (XIe av. J.-C. – Ier ap.   J.-C.) 
Des montagnes peuplées de « sauvages » ?
De même qu’à l’époque contemporaine, la Corse ancienne a fait l’objet de nombreux stéréotypes. L’un des plus tenaces, toujours ancré dans la vulgate, est celui d’une île à deux vitesses : une Corse civilisée et ouverte sur la Méditerranée avec comme épicentre la cité d’Aleria en opposition à une Corse montagneuse, que le géographe gréco-romain Strabon qualifiait alors de « sauvage, et repliée sur elle-même »1. En somme, deux mondes hermétiques l’un de l’autre. Ces préjugés nous viennent en réalité des Romains qui, après avoir pris la cité d’Alalia – qu’ils renommèrent Aleria – en 259 av. J.-C., mirent près de 150 ans à conquérir et soumettre le reste de l’île à cause de la résistance des communautés montagnardes. Comme pour d’autres provinces lui ayant farouchement résisté, Rome a construit et véhiculé l’image d’une Corse intérieure arriérée, barbare et coupée de l’espace civilisationnel qu’était le monde méditerranéen.
Pourtant, les résultats des recherches menées ces dernières années par les historiens et les archéologues tendent à montrer....

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