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Entre parenthèses

Rédigé le Mercredi 3 Juin 2020 à 17:52 | Lu 109 fois | 0 commentaire(s)

# ISULA MUNTAGNA EDITO N°9


Nous étions presque prêts en ce début de mars pour sortir le numéro 9. La neige nous avait fait patienter pour notre numéro d’hiver, et quand elle est arrivée nous avons pu compléter nos sujets. Muntagna Eterna, parce que la montagne est et sera, toujours, avec peu ou  spas de neige. S’adapter, c’est notre challenge, changer nos comportements, notre objectif, partager les moments de découvertes et de convivialités, notre désir. Le consumérisme de loisirs n’a plus sa place car quand l’homme ne pense qu’à son confort la nature et l’environnement souffrent. Et puis...ce 16 mars, tout s’arrête, il semble que notre monde se fige. 
Ouvrez la parenthèse. Cloitrés, nous assistons impuissants, au spectacle sur la scène mondiale, une tragédie en un acte, interminable.  Il se joue sur nos écrans numériques, seuls liens qui nous relierons les uns aux autres pendant plus de deux mois. Pendant ce temps la nature que nous détruisons depuis plus de d’un siècle d’ère industrielle ininterrompue semble reprendre ses droits. La faune sauvage se réapproprie les espaces citadins que l’Homme dans son orgueuil n’a cessé de conquérir sur les espaces naturels. Comme dans un conte de fée ce rêve éveillé nous rassure en même temps qu’il nous place au bord de l’abîme. Nous en sommes donc là ? Beaucoup en avait conscience, peu y songeait. Le temps de quelques semaines nous avons tous été témoins d’un moment rare dans l’histoire de l’humanité. Fermez la parenthèse. 
Comme notre montagne, nos territoires aussi sont éternels : Dui Sorru, Dui Sevi, U Cruzinu, c’est là que nous avons posé notre regard pour ce numéro 9. Par notre travail collectif et avec la même envie, celle qui nous anime depuis 2017, nous rendons compte du labeur des hommes et de l’ agropastoralisme qui fait figure aujourd’hui de résistance. Ils ont continué à travailler la terre parce qu’ils vivent au rythme de cette nature et avec elle. Ils nous ont nourri et nous avons pu voir, une fois de plus, combien ils étaient tous indispensables au territoire. Ils sont bergers, éleveurs, producteurs, artisans, retrouvez-les dans ce numéro un peu spécial, qui aura du attendre que la parenthèse se referme pour paraître. Mais une autre s’ouvre, avec notre troisième saison. On la souhaite aussi riche que les deux précedentes que nous venons de passer avec vous !
 
 
Incù sulidarità, incù fratellanza




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